mardi, août 21, 2007

Sur la route de Saint Laurent du Maroni

La dernière fois que nous sommes allés à Saint Laurent nous avons rendu visite à un sculpteur Saramaca

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Les saramacas sont un peuple noir-marron, issu d'esclaves fugitifs.

Noir marron est un terme pour désigner les esclavage en fuite (marronage)

Appelés aussi Busi Nenge, Bushinenge ou Bush Negroes. Le mot "marron" est issue de "cimarron", mot d'origine Espagnol signifiant réfugié dans un maquis. Les Noirs Marrons désignent en Guyane et au Surinam, les descendants des esclaves noirs qui se sont révoltés et enfuis des plantations avant l'abolition de l'esclavage. Ils furent amenés pour servir de main-d'œuvre dans les plantations de cannes à sucre et de café. Ils sont surtout originaires d'Afrique occidentale : Ghana, Bénin et Côte d'Ivoire. D'abord réfugiés en forêt profonde pour éviter d'être repris, ils se sont ensuite installés au bord des grands fleuves, en particulier, le Maroni. Ils sont constitués de 6 groupes ethniques :

  • les Bonis ou Alukus
  • Les Saramacas
  • Les Paramacas
  • Les Djukas
  • Les Kwintis
  • Les Matawais

On estime leur population à plus de 10 000 (environ 6% de la population Guyanaise, chiffre 2004). Leur société est matriarcale. Ils ne reconnaissent pas la frontière entre le Suriname et la France. Pour eux, le fleuve n'est pas une frontière. Ils vivent principalement de la chasse, de la pêche et de la culture sur abattis. Ils possèdent un Gran Man, sorte de chef spirituel, qui détient les pouvoirs de juge, d'arbitre et de conciliateur. C'est également leur chef religieux. Ils utilisent la pirogue pour se déplacer sur les fleuves. En 1848, l'abolition de l'esclavage mis fin à leur traque et leur permit de vivre en paix.

Ils ont conservé certaines traditions de leur pays d'origine : peintures, danses, musiques. L'art Noir-Marron est caractérisé par l'utilisation de peintures aux couleurs vives et aux formes géométriques. Leur religion est aussi imprégnée de leurs origines africaines.

Ils parlent le Sranan-tongo ou Taki-Taki, mélange de langues africaines, de hollandais, d'anglais, d'espagnol, de portugais et d'hébreux.

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Il vit là, avec sa famille, dans cette Kaz traditionnelle sans electricité ni eau autre que celle du puit. Ils cultivent quelques légumes, élèvent des poules. Il est heureux quand une voiture s'arrète et que l'on prend le temps de discuter avec lui de son travail de sculpture de la pluie et du beau temps...

Je vous montre 2 pièces classiques et très prisées

à gauche le banc typique en bois serpent ou en moutouchi,

à droite le siège qui en dépit de son aspect est très confortable.

Les dessins sont ancestraux et il perpétue ceux que faisait son père avant lui.


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Autour de l'habitat il y a le champ, noter l"a terre blanche" et oui, c'est du sable.

Il nous expliquait qu'un nouvel arrivant, reçoit de son voisin quelques boutures de plants pour établir ses cultures.
Saurez vous me dire de quoi il s'agit ?

Cette touffe verte produit une racine qui est la base de l'alimentation. Si vous êtes fidèles à mon blog, vous la connaissez mais vous n'imaginiez pas comment ça poussait !

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quant à celle ci, elle produit de petits fruits en gousse, que l'on grille....alors là c'est cadeau !


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Il est temps de reprendre la route après avoir commandé un banc que l'on prendra au retour dans 3 jours

Il vend les banc 50 euros alors que de moins beaux vont jusqu'à 120/150 euros dans les boutiques !

Vous qui lisez mon blog et qui êtes en Guyane, n'hésitez pas à aller acheter chez le fabricant, l'argent sera pour lui et vous aurez le plaisir de commander le motif que vous voulez. Il a des pagaies sculptées à partir de 5 euros......


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Il est situé quelques kilomètres avant Saint Laurent juste après la piste qui va au gîte Angoulème.

en bonus une photo de l'arbre à pain dont nous parlions hier

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